78° LATITUDE NORD

Une immersion photographique au cœur de l’Arctique

Monika Krasowska présente « 78 LATITUDE NORD » à la Bibliothèque de Gesves jusqu’au 25 septembre. Une exposition à la fois engagée et intrépide qui nous invite à explorer les territoires époustouflants du Grand Nord. Monika Krasowska pose un regard singulier et incisif sur cette région frappée par la fonte des glaces et la mort des espèces, corollaires du dérèglement climatique. Celle qui parvient à (en)cadrer le gigantisme des glaciers, de la montagne et de la haute mer dans un esthétisme brut et poétique, signe une première exposition de 28 œuvres sous forme de reportage photographique. Une expérience immersive au cœur de l’Arctique. ​​​​​​​


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L’exposition « 78 LATITUDE NORD » est une invitation au voyage sur l’île de Spitzberg, dans l’archipel du Svalbard. Cette perle de l’Arctique, située sur le 78e parallèle Nord, est à mi-chemin entre la Norvège et le pôle nord. C’est sur ce territoire couvert à près de 60% de glaciers et de calottes polaires que la photographe Monika Krasowska a établi son campement, durant l’été 2019. 
C’est plus précisément aux abords des villages de Longyearbyen et de Barentsburg que l’artiste a réalisé plus de 4.000 clichés dont elle a extrait les 28 photographies présentées dans cette exposition.   
A travers ses prises de vue, Monika Krasowska nous emmène en expédition là où, durant l’été, le jour ne meurt jamais. Là où rien ne pousse, si ce n’est la toundra. Là aussi où le réchauffement climatique fait fondre les glaciers et laisse les animaux mourir de faim. 
Fortement sensibilisée par le dérèglement climatique, l’artiste a été particulièrement touchée par les traces de pollution observées sur place et le tourisme de masse concentré dans des navires titanesques. 
Mais c’est réellement lorsqu’elle s’est retrouvée parmi les restes de plus de 200 rennes morts qu’elle a pris la mesure des effets catastrophiques du dérèglement ; le destin tragique de ces animaux ayant été attribué par des scientifiques au réchauffement climatique. Les quantités de pluie anormales de l’hiver 2019 ont en effet formé une couche de glace sur la toundra, rendant les conditions de pâture très difficiles voire impossibles pour les animaux. 
L’ironie veut que ce territoire abrite également la réserve mondiale de semence du Svalbard, une gigantesque chambre froide qui renferme les échantillons de l’ensemble des graines de la planète. 
L’artiste a également photographié la station satellite terrienne du Svalbard, des oiseaux parmi les centaines d’espèces présentes sur l’île ou encore les immeubles hérités de l’ère communiste encore visibles dans la partie russe de la région, à Barentsburg.  
Cette exposition, d’une grande beauté, s’exprime aussi à travers des camaïeux de gris et de bleu qui épousent les blanches montagnes et les eaux intrépides, des glaciers de cristal écrasants prêts à céder, des sols rocailleux impénétrables et de vaste tapis verts clairsemés.    
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